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Valorisation et Efficience des Plantes en ELEvage pour un Impact sanitaire et Alicamentaire.

Le projet Vepeleia est mené en collaboration avec un réseau de différents partenaires, par Carine Marie-Magdeleine, chercheure en pharmacognosie à l'Unité de Recherches en Agroécologie, Génétique et Systèmes d’Élevage Tropicaux (UR ASSET) du centre Antilles Guyane (Petit-Bourg, Guadeloupe). Le mot Vepeleia a pour racine vèpèlè, nom vernaculaire guadeloupéen de Azadirachta indica, appelé également Neem ou Nim ou margousier.

Des maladies parasitaires affectent les élevages. Vépéléia a pour objectif d'apporter des solutions utilisant les plantes en santé animale.

En Guadeloupe, en Martinique, en Guyane, à La Réunion, à Mayotte, en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie, l'agriculture familiale est très présente. Les exploitations agricoles fonctionnent le plus souvent en polyculture-élevage. Cependant, le parasitisme interne (vers) et externe (tiques) affecte les animaux, diminue considérablement les rendements et par conséquent les revenus des éleveurs. Parallèlement, les résistances aux antiparasitaires issus de l’industrie pharmaceutique se développent.
La volonté de trouver des solutions à certaines impasses de l’agriculture moderne et le développement de l’agro-écologie, conduit à valoriser les propriétés anti parasitaires des plantes plutôt que de recourir exclusivement aux médicaments de synthèse. La réintroduction des plantes en santé animale réclame le développement de nouveaux travaux reposant sur l’inventaire de savoirs populaires, des travaux analytiques de laboratoire et des validations sur animaux. Depuis une dizaine d’années, la recherche dans le domaine de l’usage des plantes pour la santé animale, est en émergence. Cependant, du fait de l’évolution des modes de production depuis le milieu du vingtième siècle et en absence des mémoires écrites, on constate une érosion importante des savoirs traditionnels. 

Objectifs du projet Vepeleia  :

  • Développer un réseau d’échanges, pour compléter le recueil des savoirs populaires encore présents, sur les usages des plantes, (espèces animales, pathologies, modalités, …),
  • Caractériser ces savoirs populaires par des travaux scientifiques,
  • Diffuser les résultats obtenus à partir de documents contextualisés (documents techniques, publications scientifiques,...) aux professionnels (agriculteurs, agro transformateurs, vétérinaires, pharmaciens, formateurs, chercheurs, …).

Dans ce dossier

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La soutenance de thèse de Rachelle Bernier a eu lieu le27 juin 2025 sur le sujet : « Valorisation d’espèces végétales tropicales dans la lutte contre les tiques des ruminants en Guadeloupe : vers la conception d’un acaricide naturel ».

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Face au défi croissant des infestations de tiques dans les élevages bovins, des solutions innovantes et durables s’imposent. La synthèse proposée dans cet article explore la richesse des pratiques ethno vétérinaires et des systèmes d’élevage tropicaux, qui s’appuient sur une biodiversité exceptionnelle, pour inspirer une gestion plus durable des tiques à l’échelle mondiale. La grande diversité génétique des races bovines locales apparait comme un des leviers d’une gestion durable, moins dépendante aux acaricides chimiques et surtout plus respectueuses des principes de l’agroécologie. Des programmes de sélection génétique évalués dans ces recherches intègrent la résistance aux tiques et s’appuient sur une meilleure connaissance des races locales. Les connaissances acquises pourront bénéficier à la fois aux régions tropicales et tempérées. Les pays tropicaux ont ainsi un rôle clé à jouer dans la transition vers une gestion plus durable des tiques, au service d’élevages agroécologiques.

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Une étude a été menée par l’UR ASSET pour savoir comment les éleveurs de ruminants dans les îles de la Guadeloupe mènent une lutte biologique contre les tiques Amblyomma variegatum (tique sénégalaise) et Rhipicephalus microplus (tique créole).

Deux classes de 1ère et de Terminale Sciences et Technologies de Laboratoire – Biotechnologies (STL Biotechnologie) du Lycée général et technologique Chevalier Saint-Georges (Les Abymes) ont été accueillies par l’UR ASSET, mardi 21 janvier 2025.